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Huile végétale de palme Zit El Hakem : une spirale sans fin

huile végétale

Depuis un moment déjà, la pénurie d’huile végétale de palme, appelée Zit El Hakem et subventionnée par l’état, persiste dans toute la Tunisie.

Celle-ci est parfois même récupérée par les trafiquants et cela impacte grandement les consommateurs. Faisons le point sur la situation actuelle, ainsi que les possibles alternatives pour les Tunisiens à la recherche de cette « huile du peuple », qui semble si difficile à trouver pour le moment dans le pays.

Il faut noter que, selon certaines études, la consommation des huiles végétales n’est pas idéale pour la santé. Les graisses polyinsaturées sont parmis les aliment qui peuvent diminuer le taux de testostérone dans le corps.

Quelle est la situation actuelle en Tunisie ?

À l’heure actuelle, la situation en Tunisie semble inchangée. En effet, depuis plusieurs mois déjà, l’huile de palme, aussi appelée huile du peuple ou Zit El Hakem, est introuvable dans magasins aux quatre coins du pays. Bien souvent, sur les marchés et dans les rayons des magasins, on remarque alors que les cageots censés contenir les bidons d’huile Zit El Hakem sont vides et retournés les uns sur les autres.

Et même si l’huile végétale subventionnée par l’état parvient à revenir dans les rayons des magasins et chez les marchands ambulants à certains moments, ce n’est jamais pour longtemps. Effectivement, les trafiquants, entre autres, mettent la main dessus afin de revendre les bouteilles à des prix bien plus élevés. Mais pire encore, lorsque les commerçants disposent de stocks, ils n’hésitent pas à écouter leurs stocks au compte-goutte et à la tête du client, doublant ou triplant parfois les prix.

Ainsi, les revendeurs se sucrent sur le dos de leurs clients, à la recherche de « l’huile végétale du peuple », censée être moins chère que les autres types d’huiles vendues, et donc ciblant un public ayant un budget parfois restreint. Pourtant, pour mettre la main sur celle-ci dans le contexte de la situation actuelle, les clients risquent de dépenser bien plus, si bien qu’au final, l’achat d’une autre huile sera presque aussi abordable.

À qui profite cette situation ?

La situation profite bien entendu aux producteurs et revendeurs, qui peuvent monter le prix de leurs produits, puisqu’ils deviennent une denrée rare. Et cette situation continue à se répéter, à la façon d’une spirale infernale…

Alternative : se tourner vers l’huile de grignon

Heureusement, des alternatives sont possibles pour contourner ce problème, notamment en optant pour une autre huile végétale, comme l’huile de grignon, par exemple.

Obtenue à partie des tourteaux d’olives, appelés Fitoura en dialecte tunisien, l’huile de grignon est une excellente alternative. En effet, elle convient pour tout type de préparations culinaires, notamment pour la cuisson et friture des aliments. Les nutritionnistes assurent d’ailleurs que « l’huile de grignon d’olive donne un meilleur goût aux fritures que les huiles de maïs ou de tournesol », la plaçant comme la meilleure alternative à l’heure actuelle.

De plus, cette huile est de bonne qualité et peut être facilement produite. En effet, son grand avantage est qu’il s’agit d’un produit tunisien, produit localement et dont les producteurs pourront entièrement tirer profit.

Grâce à cette facilité de production, la capacité annuelle d’huile de grignon d’olive peut atteindre les 18 000 tonnes en moyenne par an. Bien entendu, les conditions de récoltes annuelles fluctuent d’une année à l’autre, selon les aléas climatiques, notamment.

Niveau santé, le passage de l’huile de palme à l’huile de grignon n’est qu’avantageux. En effet, l’huile de palme augmente largement le risque de maladies cardiovasculaires, mais aussi le taux de cholestérol dans le sang.

Enfin, il est également bon de voir l’impact positif de se tourner vers l’huile de grignon sur le respect de l’environnement. En effet, après avoir extrait l’huile, les grignons d’olive peuvent être réutilisés et valorisés. Par exemple, au cours de la dernière décennie, ils ont été partiellement revendus aux éleveurs afin de servir d’alimentation aux ovins et camélidés. Mais, de plus, il serait également possible d’utiliser les grignons déjà utilisés au cours de la production d’huile afin de fabriquer du compost agricole. Celui-ci manque d’ailleurs cruellement dans certaines zones du pays. Et pour terminer, cette huile nécessite bien moins de produits chimiques au cours de sa transformation, en comparaison à l’huile de palme subventionnée.

Un gros point négatif tout de même : le prix

Le problème de se tourner vers l’huile de grignon, c’est le prix de celle-ci. En effet, elle est bien plus chère que l’huile Zit El Hakem. Ainsi, les familles ayant de faibles revenus et les personnes isolées qui n’ont parfois presque pas d’apports doivent alors se tourner vers des alternatives bien plus chères. Et même si l’huile de grignon reste relativement abordable par rapport à d’autres alternatives, elle n’en reste pas moins une dépense supplémentaire pour les foyers. Ainsi, il est normal que les nombreux acheteurs cherchent à récupérer à tout prix des bidons d’huile Zit El Hakem lorsqu’ils peuvent en trouver.

Un espoir, enfin ?

Fin juillet 2022, face à la pénurie de l’huile subventionnée sur le marché tunisien, le Ministère du Commerce et du Développement des Exportations a annoncé que pas moins de 6000 tonnes de l’huile Zit El Hakem seraient bientôt disponibles. En effet, cette très grande quantité aurait été commandée afin de pouvoir enfin mettre fin à la pression de plusieurs mois de pénurie, fortement ressentie chez les marchands comme les clients.

Afin d’éviter les débordements ou des situations similaires à celles déjà vues auparavant, la distribution de cette cargaison tant attendue se fera sous la supervision des services du ministère du Commerce et du Développement des Exportations. Ainsi, l’approvisionnement sur le marché se fera de manière régulière et suivie. De plus, tous les intervenants du circuit de distribution sont appelés à respecter à la lettre les nouvelles règles de transparence, mais aussi à éviter les infractions aux lois en vigueur.